Connaissez-vous le prêt relais ?
Vous êtes propriétaire d’un bien et souhaitez en acheter un autre, sans passer par la case location ou sans baisser drastiquement le prix de votre bien pour accélérer le processus ? Le prêt relais est sans doute une solution pour vous.
Lorsque l’on est propriétaire d’un bien et que l’on souhaite en changer, il est fréquent de rencontrer ce que l’on appelle un décalage de trésorerie.
Votre bien actuel n’est pas encore vendu, et pourtant vous avez eu le coup de cœur pour le prochain logement, mais vos fonds sont “bloqués” jusqu’à la vente de votre logement.
Pour pallier ce fameux décalage, il est alors courant de faire appel à un prêt relais. Un type de prêt immobilier qui peut faire peur, et qui semble cher et compliqué. Voici un petit guide pour vous aider à vous y retrouver.
Comment ça marche ?
Le prêt relais fait ce que son nom indique : il prend le relais, entre un prêt actuel et un prêt à venir. En clair, la banque vous prête la somme dont vous avez besoin pour faire l’acquisition de votre nouveau bien immobilier, en attendant d’avoir vendu l’autre.
Il s’agit d’un prêt à durée courte : le contrat dure 12 mois, et peut être renouvelé une fois.* Le capital emprunté est à rembourser en une seule fois au terme du contrat. On distingue ensuite deux types de remboursements :
Le remboursement traditionnel : chaque mois, l’emprunteur rembourse les intérêts et la prime assurance.
Le remboursement en franchise totale : l’emprunteur rembourse uniquement la prime assurance, puis s’acquitte des intérêts et du capital total en une seule fois à la fin du contrat.
Notez enfin que ce prêt a la particularité de ne pas engendrer de frais de remboursement anticipé.
*Sachez que la banque n’est pas obligée de renouveler le contrat.
Combien peut-on emprunter ?
Les banques sont libres de fixer elles-mêmes le montant qu’elles vous prêtent. En pratique, la banque calcule le montant de la somme à prêter selon plusieurs critères :
Le prix de vente théorique de votre bien actuel
L’avancement de la vente.
En général, les banques prêtent entre 50 % et 80 % du montant total du bien à vendre.
Combien cela va-t-il coûter ?
Le prêt relais propose généralement des taux plus élevés que les prêts classiques : on estime que la majoration est d’environ 10 à 30 % par rapport à un prêt traditionnel.
À noter également que les mensualités du prêt relais s'ajoutent souvent aux mensualités d’un autre prêt. Il faudra donc tenir compte de sa capacité de remboursement avant de se lancer.
Les différents types de prêt relais
Il existe trois types de prêt relais, selon votre situation.
- Le prêt relais sec : c’est le cas le plus classique. Dans le cas d’un prêt relais sec, le bien mis en vente couvre la totalité de la somme nécessaire au nouveau projet immobilier. C’est ce qui arrive notamment lorsque le nouveau bien coûte moins cher que le bien vendu. Dans ce cas-là, l’emprunteur ne rembourse “que” le capital, les intérêts et l’assurance.
- Le prêt relais acquisition ou adossé : il s’agit d’un prêt relais associé à un autre prêt bancaire, lorsque la nouvelle acquisition nécessite également l’emprunt d’une somme d’argent. Il intervient aussi pour faire le lien entre deux emprunts : celui qui a été contracté pour l’acquisition du premier bien, et celui qui va être contracté pour l’acquisition du nouveau bien. Dans ce cas-là, l’emprunteur paie deux mensualités au moment du prêt relais.
- Le prêt relais rachat : pour lisser les mensualités, les banques se proposent de racheter votre premier crédit, tout en vous prêtant la somme nécessaire à la nouvelle acquisition. Attention cependant, si les mensualités sont allégées, le coût total d’un tel prêt est généralement très élevé.
Quelles sont les conditions ?
Pour pouvoir contracter un prêt relais, il faut :
Être propriétaire d’un bien immobilier sur lequel il n’existe pas d’hypothèque.
Justifier que le bien est mis en vente et a été évalué par un professionnel de l’immobilier.
Avoir la capacité de remboursement nécessaire et disposer d’un apport (comme pour un prêt immobilier classique).
Prendre en compte son âge : de nombreuses banques refusent de contracter un prêt relais avec un emprunteur qui aurait plus de 75 ans au terme du contrat.
Enfin, gardez bien en tête que le coût de votre crédit et la réussite de votre projet dépendent surtout de la vente de votre bien immobilier. Il est donc important d’être accompagné par un professionnel de l’immobilier pour garantir le succès de la vente et de l’achat de vos biens.